Accepter le tri des élèves, c’est accepter que dans toute la vie sociale, on abandonne les plus fragiles, dénonce, dans une tribune au « Monde », un collectif de plus de trois cents personnes, essentiellement des professeurs et des parents d’élèves en REP. Signataire de cette tribune, à ces deux titres, je signe des deux mains et souscris aux propos.
Lorsqu’on est enseignant ou parent en REP [réseau d’éducation prioritaire] et REP +, on ne rencontre pas que des problèmes. On voit souvent de belles histoires où l’humanité s’épanouit, où grandir ensemble a du sens. Pourtant, l’ambition d’accueillir ensemble les élèves en offrant à chacun une chance de réussir est aujourd’hui reniée et vue comme illusoire. […]
Pourquoi créer de nouveaux clivages dans une société déjà malade de son archipélisation ? […]
Nous, parents, enseignants et soutiens de l’école publique, pensons qu’il est temps de défendre le projet démocratique de l’école et appelons les parents à lutter collectivement pour que les moyens nécessaires lui soient attribués. Face aux angoisses de nombreux enfants et adolescents devant leur avenir, seul ce projet humaniste est porteur de sens et d’espoir.